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La cuisine vietnamienne, un art de l’équilibre


Si la cuisine vietnamienne séduit par ses saveurs fraîches et parfumées, ce n’est pas un hasard. Derrière chaque plat, il y a une philosophie ancienne, une recherche constante d’harmonie : l’équilibre du yin et du yang. Manger au Vietnam, c’est plus que se nourrir. C’est chercher l’équilibre du corps, de l’esprit et de la nature.


Une cuisine guidée par la sagesse du yin et du yang

Dans la tradition vietnamienne, chaque ingrédient, chaque plat, chaque repas obéit à une règle essentielle : celle de l’équilibre énergétique. Le yin (froid, humide, doux) et le yang (chaud, sec, fort) ne sont pas seulement des concepts philosophiques : ils sont au cœur de chaque geste culinaire.


Cet équilibre s’exprime à trois niveaux :

  1. L’équilibre des ingrédients entre eux : un aliment yang est toujours adouci par un élément yin, pour ne pas déséquilibrer le corps. Par exemple, un plat frit (yang) sera accompagné de légumes crus ou de fines herbes (yin).

  2. L’équilibre entre l’alimentation et notre état de santé : on ne mange pas la même chose quand on est enrhumé ou quand on a trop chaud. La cuisine devient alors un remède, une forme de soin.

  3. L’équilibre avec les saisons et la nature : en été, on privilégie les aliments rafraîchissants ; en hiver, les plats réchauffant. La cuisine suit le rythme du monde, en harmonie avec l’environnement.


Un repas d'été équilibré
Un repas d'été équilibré

Manger pour se nourrir… mais aussi pour se soigner

Les Vietnamiens disent souvent que la nourriture est un médicament. Ce que nous mettons dans notre assiette a un effet direct sur notre corps et notre bien-être.

  • 🤧 Quand on attrape froid : une soupe de riz chaude (cháo) au gingembre, ingrédient yang, permet de réchauffer le corps et de relancer l’énergie.

  • 🌡️ Quand il fait très chaud ou que le corps “surchauffe” : on prépare une soupe légère avec de la cébette ou des herbes rafraîchissantes, yin, pour calmer l’organisme.

  • 🐟 Selon les saisons : un vieux proverbe dit "en été, mangeons des poissons de rivière ; en hiver, mangeons des poissons de mer". L’eau douce est considérée comme yin, plus douce en été. L’eau salée, yang, apporte de l’énergie en hiver.


Le nem, un petit rouleau d’harmonie

Parmi tous les plats vietnamiens, le nem est un exemple parfait de cette recherche d’équilibre. À l’intérieur de sa fine galette de riz croustillante se cachent des ingrédients yin (carottes, champignons, vermicelles) et yang (porc, crevettes, épices). Il est souvent accompagné de feuilles de menthe, de salade, de coriandre fraîche (yin), et d’une sauce nuoc mam légèrement sucrée, salée et acidulée pour compléter l’équilibre des saveurs.


Ingrédients nems
Ingrédients nems

Le nem satisfait les cinq sens : il est doré et appétissant (vue), croustillant à l’extérieur (ouïe et toucher), parfumé (odorat) et riche en saveurs contrastées (goût). C’est un plat d’harmonie, à la fois simple et raffiné.


Nems à l'Atelier Nem
Nems à l'Atelier Nem

L’harmonie dans chaque bouchée

À travers l’équilibre du yin et du yang, la cuisine vietnamienne nous enseigne une chose précieuse : bien manger, c’est vivre en équilibre avec soi-même et avec la nature. Ce n’est pas une cuisine de l’excès, mais une cuisine de la mesure, de l’attention et du soin.


À l’Atelier Nem, nous cultivons cette philosophie dans chaque préparation. Car au fond, cuisiner vietnamien, c’est prendre soin des autres avec intelligence et délicatesse. Et à travers le nem, ce petit rouleau doré si emblématique, c’est tout un art de vivre vietnamien qui se dévoile.

 
 
 

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