Une cuisine de partage : la générosité vietnamienne à table
- Atelier Nem
- 9 mai
- 2 min de lecture
Au Vietnam, on ne mange jamais seul par principe. Manger, c’est partager. Cuisiner, c’est accueillir. La cuisine vietnamienne est profondément marquée par un esprit communautaire, où la table devient un lieu de lien, de transmission, d'hospitalité et de chaleur humaine.
Le repas, un moment collectif
Dans une famille vietnamienne, tous les plats sont placés au centre de la table, sur un grand plateau. Chacun se sert à sa convenance, avec ses baguettes, dans son petit bol de riz. Il n’y a pas de plat individuel : tout est partagé. Ce mode de consommation favorise l’échange, la convivialité, et l’attention aux autres.
Même les plus jeunes apprennent très tôt à ne pas penser qu’à eux : on ne prend pas tout pour soi, on veille à laisser aux autres, on invite à goûter.
Une générosité naturelle et sincère
Ce caractère communautaire s'accompagne d'une grande générosité, surtout lorsqu'on reçoit. Il est impensable qu’un invité reparte avec la faim. On prévoit toujours "trop", pour être sûr de ne jamais manquer. Même si l’invité arrive à l’improviste, il y aura toujours quelque chose à mettre sur la table.
Au Vietnam, il est très courant d’inviter quelqu’un à manger, même si la rencontre est brève ou informelle. Et souvent, l’invité est presque "forcé" de rester manger. C’est une façon de dire qu’on l’accueille avec le cœur.
Des traditions ancrées dans les moments festifs
Ce sens du partage est encore plus fort lors des événements collectifs : mariages, funérailles, fêtes religieuses ou populaires. La préparation des repas se fait alors en groupe, souvent dans la rue ou dans les cours des maisons. Tout le monde participe : on découpe, on roule, on fait frire, on dresse les plateaux ensemble.
Et là encore, la générosité se manifeste dans la quantité : il y a toujours assez, voire plus qu’assez. Les plats circulent entre les tables, on échange, on goûte ce que les autres ont préparé. C’est une véritable fête des sens… et du cœur.
Le goût du lien
La cuisine vietnamienne ne nourrit pas seulement le corps, elle nourrit le lien. Elle est une main tendue, un sourire, une attention silencieuse. Elle ne se mesure pas seulement en saveurs, mais en gestes partagés.
À l’Atelier Nem, nous aimons faire vivre cette dimension communautaire de la cuisine vietnamienne. Chaque nem préparé ensemble, chaque plat partagé autour de la table est un hommage à cette générosité chaleureuse qui nous rassemble et nous lie, au-delà des cultures et des langues.

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