La cuisine vietnamienne : un héritage vivant
- Atelier Nem
- 9 mai
- 2 min de lecture
La cuisine vietnamienne ne se résume pas à des plats, des recettes ou des techniques. Elle est un lien vivant entre les générations, une histoire racontée à travers les gestes, les odeurs, les saveurs. À la maison, dans les campagnes, dans les villes, elle se transmet avec douceur et naturel, à table ou en cuisine, dans les moments les plus ordinaires comme les plus exceptionnels.
Une transmission au quotidien… et pendant les fêtes
Au Vietnam, "apprendre à cuisiner", ce n’est pas suivre une recette écrite, c’est observer, faire, goûter, ajuster, mémoriser. Les savoir-faire passent d’une génération à l’autre, parfois sans un mot, simplement en répétant les gestes aux côtés d’une mère, d’une tante, d’une grand-mère.
Les fêtes sont souvent les moments forts de cette transmission. Pendant le Tết (Nouvel An vietnamien), les familles se réunissent, préparent ensemble les plats traditionnels comme le bánh chưng ou le thịt kho, et partagent des souvenirs autour des fourneaux. Chaque ingrédient raconte une histoire. Chaque plat porte en lui une mémoire familiale.

Mais la cuisine se transmet aussi dans la vie quotidienne, lors d’un dîner simple entre parents et enfants, en préparant un bol de soupe, une omelette, un plat de légumes sautés. C’est un art de vivre qui s’apprend par l’expérience, dans la chaleur du foyer.
Une cuisine fidèle à elle-même
Créative, variée, mais peu influencée par les cuisines du monde, la cuisine vietnamienne reste profondément attachée à ses racines. Elle sait évoluer, mais sans jamais trahir son identité. On y trouve des plats simples, paysans, rustiques, où les produits de saison sont respectés, cuisinés sans excès.

Même dans sa créativité, la cuisine vietnamienne garde ses saveurs typiques : herbes fraîches, nuoc mam, citronnelle, gingembre, oignons, ail, sucre, piment doux, vinaigre de riz... Un équilibre subtil qui la rend immédiatement reconnaissable, même à des milliers de kilomètres du pays.
Une cuisine aux deux visages : rustique et raffinée
Ce qui fait la richesse de la cuisine vietnamienne, c’est aussi sa double facette :
D’un côté, une cuisine familiale, paysanne, avec des plats simples, souvent mijotés, servis avec du riz, nourrissants et accessibles.
De l’autre, une cuisine de fête, bourgeoise ou royale, plus sophistiquée, élégante, parfois spectaculaire, comme celle de la région de Huế, l’ancienne capitale impériale.
À Huế, la cuisine devient un art raffiné : les plats sont minutieusement décorés, les goûts sont équilibrés avec une extrême précision, et chaque recette rend hommage à l’héritage royal. Cette cuisine, transmise dans les familles nobles ou conservée dans les traditions locales, est aujourd’hui une fierté nationale.

Un héritage vivant
Transmettre la cuisine vietnamienne, c’est transmettre une culture, un mode de vie, une façon d’aimer et de prendre soin. C’est offrir à la nouvelle génération bien plus que des recettes : c’est leur transmettre un sens du goût, de l’équilibre, de la mémoire.